" Il nous faut renouer avec la dynamique de création, d’interprétation, remettre sur scène les grandes œuvres. Après presqu’une année de gel artistique exceptionnel et inattendu, il ne me semble pas de meilleur moment dans l’histoire moderne de la musique pour réentendre La Résurrection. "
Sébastien d'Hérin, chef d'orchestre
Lors de son voyage en Italie, faute de pouvoir composer des opéras alors interdits par l'Eglise, Haendel compose ses premiers oratorios.
C'est à Rome qu'il reçoit sa commande musicale la plus importante : La Resurrezione (1708), sur un livret de Carlo Sigismondo Capece, prévue pour être donnée le dimanche de Pâques.
L’occasion est spéciale, la scénographie luxueuse, et l’orchestre en grande formation (presque cinquante instrumentistes) est dirigé par le violoniste Arcangelo Corelli. Le Pape fulmine, n’appréciant guère la présence d’une femme soprano, la Durastanti, qui est remplacée immédiatement. Mais la représentation a lieu et l’œuvre devient célèbre.
Haendel signe ici l’une de ses plus grandes œuvres, pour l’originalité et la subtilité des accompagnements, et pour la palette d’émotions qu’elle transmet.