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ensemble baroque lyrique

Théâtre de La Renaissance à Oullins : Didon et Énée

2011

C'est un partenariat inédit qui a été initié au théâtre de la Renaissance d'Oullins en 2011 entre Les Nouveaux Caractères et la dessinatrice Florence Dupré Latour.

Sur la musique de Didon et Énée de Purcell, nous faisons le choix de créer un spectacle unique avec une mise en scène comprenant des projections de bulles de bande-dessinée.

« Les fans de bandes dessinées connaissent de l'opéra Tintin et la Castafiore, et les fans d'opéra connaissent de l'univers de la bande-dessinée Tintin. Il nous a semblé intéressant de faire se rencontrer ces deux univers et de créer un programme hybride et inédit. »

Il faut considérer ce qui a précédé et suivi Didon et Enée dans l’histoire de la musique pour prendre toute la mesure de la singularité de ce chef-d’œuvre. C’est d’abord le premier opéra entièrement en langue anglaise. À la fin du XVIIe siècle, les ouvrages de Purcell étaient plutôt des pièces de théâtre avec musique, tels les semi-opéras King Arthur et The Fairy Queen composés d’après les œuvres éponymes de Shakespeare, qui comptent parmi ses plus grandes réussites. Didon et Énée ne s’inscrit pas dans cette lignée, ni dans celle du masque anglais qui est une œuvre hybride unifiée par la scène plus que par la musique. Purcell, au sommet de son art, s’inspire ici plus ouvertement de la tragédie lyrique française et abandonne sans complexe le mélange des genres en vogue à l’époque à Londres.

Didon et Énée est beaucoup plus court que la plus courte des tragédies lyriques françaises, moins d’une heure. Comme le suggèrent les représentations de 1689 à la Josias Priest’s Girls School de Chelsea, il s’agit d’une œuvre d’un genre nouveau conçue pour des représentations privées, au sein de sociétés éclairées. Henry Purcell dirigeait sa partition du clavecin tout en chantant le rôle de l’Enchanteresse au milieu d’un parterre de jeunes aristocrates chanteuses et instrumentistes ! Cet opéra mêle également pour la première fois des moments de comédie et de tragédie portés par la délicatesse d’un récit chanté qui ne laisse aucun moment de répit. Purcell règne en virtuose des passions amoureuses et des rebondissements dramatiques passant des lignes mélodiques les plus suaves aux danses d’orchestre les plus enlevées en un instant !