Divins poèmes de la douleur

G. B. Pergolesi, J. S. Bach

C’est dans un monastère des environs de Naples que Pergolèse, rongé par la phtisie à seulement 26 ans, compose sur son lit de mort les dernières notes de son chef-d’œuvre.

Œuvre sacrée sans cesse traversée par le genre de l’opéra – genre profane par excellence –, ce motet décrit les souffrances de la Vierge devant son fils crucifié et traduit une émotion extrême : il ne s’agit pas du chant du cygne d’un artiste aux portes de la mort, mais bien d’un chant d’humanisme sincère et plein d’espoir, la musique poignante voire déchirante et le texte portant également un message de compassion et d’empathie envers tous ceux qui souffrent.

Le Stabat Mater rencontra le succès dès sa création. Il fit l’admiration de Jean-Sébastien Bach qui lui emprunte certains thèmes pour son Psaume 51 « Tilge, Höchster », mais aussi de Bellini qui dira de ce Stabat qu’il est un « divin poème de la douleur, ému et profond ».

Informations

Giovanni Battista Pergolesi
Stabat Mater (1736)

Johann Sebastian Bach
Concerto en ré mineur pour clavier BWV 1052
Cantate BWV 147, « Bereit »
Cantate BWV 146, « Wir müssen durch »
Cantate BWV 188, « Unerforschlich ist Weïse » et « Auf meinen lieben gott »
Largo du Concerto pour hautbois de Marcello réorchestré par J. S. Bach


8 artistes (chant, violons, alto, violoncelle, clavecin et orgue)
Direction musicale : Sébastien d’Hérin
Soprano : Caroline Mutel
Alto : Paul Figuier