C’est dans un monastère des environs de Naples que Pergolèse, rongé par la phtisie à seulement 26 ans, compose sur son lit de mort les dernières notes de son chef-d’œuvre.
Œuvre sacrée sans cesse traversée par le genre de l’opéra – genre profane par excellence –, ce motet décrit les souffrances de la Vierge devant son fils crucifié et traduit une émotion extrême : il ne s’agit pas du chant du cygne d’un artiste aux portes de la mort, mais bien d’un chant d’humanisme sincère et plein d’espoir, la musique poignante voire déchirante et le texte portant également un message de compassion et d’empathie envers tous ceux qui souffrent.
Le Stabat Mater rencontra le succès dès sa création. Il fit l’admiration de Jean-Sébastien Bach qui lui emprunte certains thèmes pour son Psaume 51 « Tilge, Höchster », mais aussi de Bellini qui dira de ce Stabat qu’il est un « divin poème de la douleur, ému et profond ».