Au cours des soirées musicales parisiennes du Concert spirituel en 1750, on pouvait entendre tout à la suite quelques pages du grand Lully, puis du novateur Rameau, quelques notes de musique sacrée en alternance avec la dernière cantate à la mode. Cela s’appelait les « Fragments », l’idée étant de ne retenir que le meilleur, ou plutôt ce qui plaisait le plus dans ces années-là.
Pour jouer la musique du Concert spirituel dans l’esprit des programmes de l’époque – c’est-à-dire avec un goût prononcé pour les compositeurs virtuoses, la modernité et l’Italie, tout en conservant le meilleur des œuvres françaises du passé –, nous avons construit un best-of festif, pensé pour un orchestre de chambre et une voix, organisé autour de plusieurs œuvres phares et de l'idée de virtuosité, comme un moment, un geste de pur plaisir musical.