Les Quatre Saisons d'Antonio Vivaldi sont les quatre premiers concertos qui ouvrent le recueil de douze concertos pour violon composé entre 1723 et 1725 intitulé Il cimento dell'armonia e dell'inventione (La confrontation entre l'harmonie et l'invention), où la raison et l’imagination s’affrontent et se réconcilient.
Leur première interprétation publique eut lieu notamment à Londres et au Concert spirituel à Paris au début de l’année 1728.
Le célèbre prêtre compositeur – qui mourra dans la misère – insuffle tout son génie dans la composition de cet hymne universel à la nature, redécouvert au milieu du XXe siècle. Les Quatre Saisons sont depuis considérées comme une œuvre majeure dans l'histoire de la musique classique occidentale où l’abondance des contrastes répond parfaitement aux critères de la musique baroque.
Les Quatre Saisons constituent un tournant dans le genre du concerto en impliquant une nouvelle organisation de l’orchestre, passant du concerto grosso, forme musicale concertante dans laquelle l'orchestre dialogue avec un groupe de solistes, à ce qui deviendra le concerto faisant appel à un soliste unique mis en avant par rapport à l’orchestre.
Les Quatre Saisons sont aussi la première œuvre de musique à programme, c’est-à-dire une musique descriptive illustrant par ses figuralismes le cycle des saisons. Le Printemps, écrit en mi majeur, décrit avec allégresse le renouveau de la nature. L’Été, composé en sol mineur, exprime la langueur et la chaleur de l’été qui laisse parfois place à l’orage. L’Automne, en fa majeur, illustre les vendanges et l’ivresse, mais aussi la chasse à travers les aboiements des chiens. L’Hiver, dans la tonalité de fa mineur, exprime la désolation et la rudesse de l’hiver.